Energie
de l'eau
L'eau est
partout présente en Morvan, les pluies abondantes et un sous-sol
imperméable favorisent la formation de nombreux ruisseaux et rivères...
Le pays
de l'eau et de la fôret :
En raison de sa position et
de son altitude, le massif du Morvan connaît des pluies fréquentes
et abondantes.
Il reçoit en moyenne de 1000 mm d'eau par an sur ses bordures,
comme içi à Lormes, et plus de 1800 mm sur le Haut-Folin
; il pleut ou il neige 180 jours par an sur les sommets.
Les longues pluies et la fonte des neiges transforment en torrent
le moindre ruisseau. La roche imperméable, recouverte d'arène
granitique (sorte de sable grossier), fait du Morvan une éponge
gorgée d'eau ; l'Yonne, la Cure,
le Chalaux, le Cousin et leurs affluents roulent alors leurs eaux
tumultueuses.
Précipitations
abondantes, sous-sol imperméable :
le Morvan est selon la formule consacrée, « tout ruisselant d'eau »
. Les eaux imbibent l'arène
dans les fonds spongieux, se rassemblent en ruisseaux coupés
de cascadelles, puis en rivières bruissant sur les cailloux de
granite.

Cours d'eau
à forte pente, par suite du relief, ils sont irréguliers : les
pluies d'automne, les orages d'été, les rendent furieux, mais
les colères ne durent pas.
Les grands collecteurs : l'Yonne, qui naît sur les flancs du mont
Prenelay à 726 m d'altitude, et son affluent la
Cure se dirigent vers le Nord-Ouest, selon la pente générale
du massif du Morvan, et alimentent le bassin hydrographique de
la Seine .
Les
eaux de l'Ouest du massif vont à la Seine. L' Yonne est grossie
de l'Auxois et de l'Anguison.
Ces rivières prennent d'abord la direction générale Sud-Ouest,
puis brusquement Nord-Ouest, comme happées, pour répondre à l'appel
de la dépression du Corbigeois.
Depuis l'époque gauloise, l'homme tire partie de cette richesse
naturelle, mais c'est à partir du XVI e siècle avec le flottage
du bois que de nombreuses retenues d'eau sont aménagées. Les
grands réservoirs créés aux XIX e et XX e siècles ( lacs
des Settons, Pannecière,
Chaumeçon, le Crescent,
Saint-Agnan, Chamboux) ont des vocations diverses : la régularisation
du débit de la Seine, la production d'électricité ou l'alimentation
en eau potable.
Le Morvan est le 1er obstacle que rencontrent les vents d'ouest
chargés d'humidité. Aussi les précipitations sont elles particulièrement
abondantes. La moyenne de pluviosité est de 1014 mm à Lormes,1353
mm à Château-Chinon, 1425 mm aux Settons, contre 760 mm à Nevers.
Les ruisselets qui confluent vers la Cure et son affluent
le Chalaux laissent entre eux un relief confus, sans ligne directrice
marquée, et dont l'altitude décroît régulièrement vers le Nord-Ouest,
ne dépassant guère 400 m à la limite du département de l'Yonne
et de la Nièvre.
Cette omniprésence de l'eau sur
le massif du Morvan est garantie par l'existence de nombreuses
prairies humides et de tourbières, véritables éponges
qui alimentent les cours d'eau pendant la saison sèche.

Sortie
des élèves de 6 ième dans les prairies paratourbeuses
Barrage de Malassis : 6 Km au Sud-Est de Pierre-Perthuis.
Petit barrage couplé à une usine hydro-électrique et destiné à
corriger les variations du débit de la Cure et de la Seine.
SUPERFICIE
et CAPACITE des GRANDS LACS du MORVAN
Plusieurs
barrages et retenues (Pannecière, les Settons, Crescent,
Chaumeçon) permettent de régulariser ces cours d'eau au moment
des crues et de soutenir leur débit en période d'étiage, comme
de fournir éventuellement un appoint d'énergie hydro-électrique;
celui de st-Agnan constitue une réserve en eau potable.
Pannecière
368ha 82 500 000 m3
Les Settons
360ha 17 500 000 m3
Chaumeçon
145ha 19 000 000 m3

|
|